vendredi 25 avril 2014

Junk


                                 Junk - Melvin Burgess


Mes premières impressions avant lecture

Je le sens mal, je le sens mal, je le sens mal, je le sens mal,.... Sur mon livre, une charmante photo un peu floue avec une demoiselle punk (je décrète qu'elle est punk car, comme la plupart du peuple, je qualifie de punk tous les jeunes qui portent des piercing et se teignent les cheveux.     ...... Note à moi-même : ne plus me teindre les cheveux et enlever mes piercings.) en train d'ouvrir une seringue au premier plan et donc élément capital. Donc à moins de se faire un nouveau piercing seule avec cette foutue seringue, ça pue la drogue et qui dit drogue dit injections et sang; or, moi, ça me fait tourner de l’œil rien que de l'imaginer.



Le titre, Junk, ne me fait penser....à rien....jamais entendu.... si je déforme un peu ça pourrait faire jungle donc sauvage ? Une mini recherche s'impose.

L'ami Reverso ne traduit pas le mot mais l'idée. Il s'agirait d'un adjectif signifiant n'importe quoi, risqué,.... Nous l'aurons compris, rien de bien positif. 

Mon pré-avis sur le livre : Je ne vais pas aimer, on va parler de comportements à risques avec la drogue et nous raconter l'histoire d'une fille punk (Junk, c'est peut-être son prénom...).

Bref, souhaitez-moi bonne chance!


L'auteur

Melvin Burgess est né à Londres. Après avoir quitté l'école à l'âge de dix-huit ans, il commence une carrière de journaliste. Il commence à écrire vers l'âge de vingt ans, mais il doit attendre une quinzaine d'années pour voir son premier livre publié. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs écrivains contemporains pour la jeunesse de langue anglaise.

Source-Url :
http://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/recherche/1652-melvin-burgess

Je fouille et farfouille car j'aimerais savoir si l'auteur était aussi drogué étant jeune et je trouve ceci :
 
Le bras de la Justice a retroussé ses manches et fichu une trouille à l'éditeur de Melvin Burgess, qui aura finalement refusé la parution de son nouveau livre, racontant des histoires de sexe entre mineurs et les aventures de jeunes ados héroïnomanes.

Ce nouveau roman, Nicholas Dane, angoisse en effet trop pour que la publication soit possible, et l'éditeur redoute une avalanche d'actions en justice coûteuses s'il venait à prendre ce risque... Une situation que nous avions déjà évoquée, et qui frappe de plus en plus les éditeurs.

« Je me suis toujours demandé : “Est-ce toi dans ce livre ?” », s'interroge Burgess. Et si les mémoires ne se vendent pas aussi bien que la fiction traditionnelle, les histoires avaient ce goût d'interdit qui pouvait en faire un véritable succès. 

Cependant, le livre serait tombé sous le coup de la Convention européenne des droits de l'homme, et plusieurs personnes évoquées dans le livre auraient pu prendre mal et poursuivre en justice auteur et éditeur. Burgess y est en effet assez cru avec ses souvenirs. « Il s'agit de ce que j'ai vécu et connu lorsque j'étais ado - mes amis, avec lesquels j'ai fumé des joints... des jeux du genre 'tu me montres les tiens, je te montre les miennes' et des trucs dans le placard à balai », ajoute Burgess.

Mais certains peuvent aujourd'hui être devenus membres du parti conservateur, ou avoir une vie de famille, ou être devenus de vénérables grands-parents... Seules solutions : prendre contact avec tout le monde et demander la permission de les évoquer dans le livre. Ou alors, fictionnaliser et dissimuler les noms, afin qu'ils ne puissent pas être identifiés. Mais Burgess ne cède sur aucune des options. Et finalement, il craque et remanie l'ensemble.

Pour apprendre que son éditeur refuse finalement le livre. Et qu'il se mette à chercher une autre maison. Toute la valeur de l'autobiographie se retrouve mise en cause dans cette histoire...

Sources : Guardian , , URL : http://www.actualitte.com/justice/sexe-drogues-et-ados-l-editeur-de-melvin-burgess-craint-la-justice-11034.htm 

Je suis satisfait. Ce que je n'aime pas, c'est qu'un auteur parle d'un problème chez les jeunes qu'il n'a pas vécu, qu'il ne connait pas. Ici, on sous-entend quand même que Melvin Burgess a connu la situation, il pourrait savoir de quoi il parle. Bien sûr, je ne lui jette pas la pierre pour avoir fumé des joints, je voulais simplement que ses récits soient empreints de faits. On passe à la suite ? 





Après lecture


C'est un véritable problème pour moi que de rédiger mon avis. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ni que j'ai détesté. Si je réfléchis, je me dis que ce livre me fait peur, m'inquiète. Je me suis quelquefois forcé à poursuivre ma lecture car ce que l'auteur racontait me dégoûtait tout simplement (notamment les passages d'overdoses et particulièrement celle de Lily). Je pense que ce qui me démange c'est que ce livre soit un livre pour la jeunesse mais au sens large... J'ai envie qu'il soit mis sur la première de couverture Interdit au moins de 16ans car cette oeuvre me semble trop dure pour un jeune lectorat. Les événements et les ressentis sont parfaitement bien décrits mais c'est trop hard.

Donc je dirais que j'ai bien aimé ce livre en tant qu'adulte même si certains aspects m'ont mis mal à l'aise mais que je ne pourrais pas conseiller ce livre à des jeunes (donc pas dans le premier degré) , question de sensibilité.
Maintenant, il faut aborder le problème de la drogue et des risques avec les plus jeunes car ils sont de plus en plus précoces mais ce livre me parait être une voie trop brute. J'ai l'impression que si je leur fait lire ce livre, je peux aussi leur faire voir le le film Requiem for a dream ( qui parle des mêmes thèmes à savoir : la drogue, la descente aux enfers, les cures de désintoxication, le sexe,..).

Un procéder narratologique qui m'a plû


L'histoire est racontée au travers de plusieurs narrateurs; principe de la polyphonie. En effet,nous traversons l'histoire de chapitre en chapitre en passant par diverses voix, diverses opinions, diverses perceptions. J'ai trouvé que c'était vraiment intéressant car on pouvait en apprendre plus sur certains personnages alors qu'ils ne sont pas au premier plan dans le récit (exemple la maman de Gemma, le papa de David-Nico , Skolly,...). Grâce à ce procédé, il est aussi possible de mieux comprendre les actions de chacun, les raisons de leurs agissements, la vérité sur leurs actions. Et puis, il faut dire aussi que cela ajoute une dynamique supplémentaire à l'histoire. Nous sommes tenus à l'écart du récit en adoptant une attitude de juge face aux comportements des personnages. Impossible dès lors pour les jeunes de s'identifier aux personnages. Les lecteurs sont donc responsabilisés en lisant ce livre car ils doivent trancher sur le bien et le mal.

Les seuls bémols de ce procédé sont tout d'abord la perte du narrateur. Si on décide de s'arrêter en plein milieu du jeu de quille, il faut parfois revenir en arrière pour se souvenir de qui est en train de raconter l'histoire. Un autre problème est l'inférence qui doit être faite par le lecteur. On fait des bonds dans le temps et dans les péripéties mais le narrateur suivant ne l'explique pas toujours et c'est à nous de comprendre ce qu'il s'est passé au moyen d'indices. Il y a donc parfois une minuscule rupture dans le récit.

J'ai été sensible à un thème

J'ai été sensible au thème des relations ados-parents. Moi-même ayant eu une relation un peu compliquée avec ma mère étant ado et complètement inexistante avec mon père (mon quoi ?!) , j'ai été attentif à l'évolution de la relation entre les parents et les ados. Une phrase m'a marqué au début du récit : page 20 : Gemma : On devrait donner des cours aux parents avant de les autoriser à se reproduire . Complètement d'accord. Mon père m'ayant abandonné lâchement il y a presque six ans, et voyant le nombre de parents qui lâchent leurs enfants, je me dis qu'il faut s'assurer que les parents puissent être de bons parents avant de les laisser engendrer d'autres personnes. Je vois déjà le débat arriver où on me dira C'est une liberté primaire d'avoir des enfants, on ne doit pas pouvoir tout contrôler, on ne peut pas prévoir les difficultés d'avoir des enfants,... Peut-être. Je ne fais que parler de mon ressenti en me disant que je vais enseigner et qu'on me confiera des enfants et pour y avoir droit, je dois passer trois ans à apprendre des choses et à prouver que je saurais m'en occuper correctement. Je vais même devoir prêter serment alors.... où est la différence ?

Un autre extrait a retenu mon attention : page 130 Si je les (Vonny et Richard) avais eu à la place des deux clowns que Dieu m'avait imposé, je n'aurai jamais fugué. Ils étaient impeccables. Je pouvais dormir avec mon petit copain. Ils me passaient des joints. J'avais le droit de décorer ma chambre comme je le voulais, de sortir jusqu'à n'importe quelle heure. En tant que parents, ils étaient parfaits.

Là, elle est complètement à côté de la plaque et on voit bien que c'est une ado qui ne pense qu'à son bonheur sans mesurer les risques qu'elle prend. Donc impossible de blâmer les parents.

On peut constater, à la lecture du roman que la relation entre Gemma et ses parents s'améliore. Au début, c'est la guerre en permanence car Gemma est une ado rebelle, avide de liberté mais elle s'adoucit petit à petit et retourne finalement vivre chez eux à la fin du récit et est devenue complice avec sa maman.
Pour Nico, c'est un autre problème car son père battait sa mère (les causes sont un peu floues car chaque narrateur attribue le problème à la mère ou au père). Nico lui en veut donc jusqu'à la fin du récit mais son père (il raconte un chapitre) exprime qu'il aime son fils et qu'il attend patiemment son retour. Surtout que David aussi a frappé Gemma en bout de récit donc il estime qu'ils ont désormais un point commun et qu'il pourrait renouer là-dessus...
On a donc une relation positive et une négative dans le récit...comme dans la vie de tous les jours ! Et soyons sensibles à ce sujet car chez nos futurs élèves, ça ne peut qu'empirer !

Un dernier mot

Tout au long du récit, certains chapitres avaient une partie de chanson. J'aimerais mettre les chansons ou du moins, les trouver mais impossible. J'ai beau taper les paroles dans le moteur de recherche impossible donc si quelqu'un a les liens, je les veux bien !
On peut néanmoins comprendre grâce aux traductions que les paroles donnent un indice sur l'état d'esprit du narrateur en cours et de ce qu'il va se passer dans le chapitre.

jeudi 17 avril 2014

Uglies


                                                 Uglies - Scott Westerfeld


            Dans un monde futuriste et fictif où la beauté est le bien le plus précieux, les uglies (laides) attendent avec impatience le jour de l'Opération avec impatience.
Cependant, ce cadeau n'est pas sans conséquence... Tally Yougblood va devoir faire preuve de courage pour accepter la dure réalité.

Quelques mots clef/aide mémoire

Science-fiction        aventure       héroine authentique          amitié
 dystopie          critique de la beauté absolue         maturité 
évolution de mentalité   obstacles       trahison       renouveau
haine        chirurgie     technologie    classes sociales
 uglies( ados moches)      pretties (belles)    spéciales (puissants)    grands pretties ( adultes)

Une comparaison potentielle




Un peu guimauve mais fonctionnant sur le même thème, cette série raconte l'histoire d'une jeune allemande désirant percer dans le domaine de la couture et de la mode en dépit de son style un peu ringard et en marge de la société courant après la beauté.

La différence entre cette série et le livre de Westerfeld, est que l'univers de Lisa est le même que le nôtre. Elle vit dans notre monde alors que Tally (dans Uglies) est dans un monde futuriste.
Une série qui facilite davantage l'identification avec les jeunes femmes à la recherche de l'espoir. En effet, Lisa perce dans un domaine qui semblait ne pas lui correspondre mais elle s'accroche et sa ténacité paie ! Un bel exemple de valeur véhiculé par ce personnage qui rappelle l'importance de ne pas se conformer.
Tally Yougblood développe également cette valeur à la fin du récit lorsqu'elle prend conscience des dangers de l'Opération et qu'elle émet le souhait de rester uglies à jamais.

lundi 7 avril 2014

Sobibor-Jean Molla

   Sobibor - Jean Molla


Résumé de l'oeuvre:

Ce livre est la présentation de deux histoires en une seule. Emma est une jeune adolescente qui décide d'entamer un régime sévère pour perdre du poids et être davantage désirée par son petit ami, Julien.Elle est très proche de ses grands-parents, surtout de sa grand-mère: "Mamouchka". Emma est devenue une ado boulimique et anorexique.
Un soir, Emma entend sa grand-mère faire un mauvais rêve : "Jacques, je ne veux plus rester ici. Comprends-moi, je n'en peux plus ! Sais-tu seulement son nom ? Moi, je le sais. Elle s'appelait Eva... Eva Hirschbaum ! ", ... "Je devrais te haïr mais je n'y parviens pas ! Je veux partir d'ici et oublier! Jacques, emmène-moi ! Emmène-moi loin de Sobibor, je t' en prie ! "
La grand-mère d'Emma décède suite à un cancer. En rangeant ses affaires, Emma trouve le journal intime de Jacques Desroches, collaborateur français et affecté au camp de Sobibor, en Pologne. Là, il est chargé après quelques mois, d'organiser l'extermination de juifs. Entre temps, il tombe amoureux d'une jeune polonaise avec qui il vit le parfait amour. Mais Desroches ne peut cacher sa fonction à sa bien-aimée qui est horrifiée par les meurtres qu'exécute son compagnon par exemple, il tue de sang-froid un enfant (Simon) et sa mère (Eva Hirschbaum).Le journal se termine par une annotation faite à la main: "Jacques Desroches est parti se battre sur le front russe. Il y est mort le 3 juillet 1943."
Emma comprend qu'elle vient tout simplement de lire la vraie histoire de ses grands-parents. Sin grand-père était en fait Jacques Desroches et a usurpé une identité pour ne pas être condamné après la guerre. Emma décide de confronter son grand-père tant elle est révoltée par ses origines. Elle lui parle en propos très durs, et le grand-père ne montre aucun regret, arguant que c'était "La guerre". Elle le provoque en annonçant, faussement, qu'elle a raconté toute l'histoire à la presse. Le lendemain, son grand-père se suicide, ayant préféré cette solution à une condamnation.

Emma, quant à elle, ne montre pas de peine estimant que justice aura été rétablie. Elle retournera à l'hôpital pour guérir de cette maladie qu'est l'anorexie.
Inspiré de http://www.memoireauschwitz.netii.net/index.php?option=com_content&view=article&id=19%3Asobibor&catid=2%3Alivres&Itemid=8 consulté le 7/04/2014

Je viens tout juste de terminer le livre



Que dire ? Comment en parler ? Je dois avouer qu'après cette lecture, je reste perplexe. Je ne pense pas pouvoir classer ce livre dans le top dix de mes lectures favorites ( je suis réfractaire à tous les livres traitant de près ou de loin au thème de la guerre) mais....je lui reconnais un trait percutant...

Tout au long de ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser à l'ouvrage de Robert Merle "La mort est mon métier". Je l'ai lu en 5e secondaire , l'histoire n'est donc plus de première fraîcheur dans mon esprit mais je me souviens d'un homme travaillant dans les camps, tout comme Jacques Desroches, du côté des allemands.

Deux points de l'histoire m'ont frappé :


- La relation entre l'Histoire et l'anorexie-boulimie de Emma. L'idée est là mais je ne suis pas client. Je pensais qu'elle attribuait sa maladie (car oui, c'est une maladie, on ne le dira jamais assez) à sa relation avec Julien qui la trouvait un peu ronde. Elle a donc décidé de perdre du poids...de la mauvaise manière....

Ensuite, j'attribuais le problème au concept de l'adolescence. La jeune fille qui refuse de prendre du poids, d'être différente, qui veut plaire, ressembler aux canons de beauté,.... j'ai presque envie de dire que c'est normal dans le sens où, on sait déjà que ça existe et c'est compréhensible (notre société ne valorise pas vraiment les personnes affichant des rondeurs). Mais attribuer soudainement la maladie à la 2e Guerre-Mondiale et plus précisément à l'histoire de ses grands-parents, c'est un peu fort de café.
Comment pouvait-elle développer une réaction contre une cause encore inconnue ? (Sa maladie a commencé AVANT de trouver le journal , AVANT de perdre sa grand-mère....)

-Le procès du grand-père (donc, de Jacques Desroches). J'ai lu d'une traite cette partie du récit. Je ressentais en moi toute la colère que pouvait éprouver Emma. J'avais ce sentiment oppressant de devoir le juger et le condamner pour son passé. Je pense que c'est ce passage qui m'a le plus marqué. On aurait dit que l'auteur faisait passer une sorte de message, crachait son venin contre un crime impuni.
Je vais donc fouiner un peu pour en apprendre plus sur cette personne qu'est M. Molla et voir s'il n'a pas un lien avec la guerre ou le génocide juif.



Jean Molla et mes réflexions

Jean Molla, né en 1958 à Oujda au Maroc, est un auteur français de littérature d'enfance et de jeunesse.





Jean Molla a fait des études de lettres à Tours et à Poitiers puis, un peu par hasard, des études de tourisme. Il a été successivement apiculteur, professeur de guitare classique et guide dans un musée pour finalement devenir professeur de lettres. Après avoir enseigné dans de nombreux établissements de la Vienne et du Nord de la France, il exerce aujourd’hui dans un collège de ZEP,à Poitiers.

Ce n’est qu’en 2000 que Jean Molla a commencé à écrire, juste avant la naissance de son fils, Noé.                                                source: http://www4.fnac.com/Jean-Molla/ia407719




Donc là, mon monde s'écroule. Je suis peut-être dans une phase de drame aujourd'hui mais je me sens un peu trahi... Je pensais que cet auteur avait au moins eu un rapport avec la 2e Guerre-Mondiale pour pouvoir en parler et surtout, juger les faits mais non.... (je n'ai retranscrit qu'un des articles que j'avais consultés)



J'ai aussi lu que Jean Molla avait écrit plusieurs genres de récits notamment du fantastique avec Le portable noir .  Je n'ai pas la prétention de pouvoir critiquer son livre ni ses idées mais je trouve un peu présomptueux de parler d'un sujet aussi dense, avec autant de violence moralisatrice (on assiste quand même au suicide-coupable d'un homme sans aucune émotion de la part de sa petite-fille car elle pense avoir rendu justice) si on n'est pas acteur de cette partie de l'Histoire.




Je sais que j'effraye peut-être mon lecteur : Il est fou celui-là ?! Il ne se rend pas compte de la guerre ! Bien sûr que l'homme est coupable ! Il fallait qu'il paye ,.... !
Inutile de monter sur de grands chevaux, je sais que les guerres sont un fléau pour l'humanité.Je sais aussi qu'il y a des coupables et des personnes qui subissent. Je sais que ce sont des crimes horribles qui ont été commis et que toute malveillance doit être punie.
MAIS ce que j'ignore c'est la manière dont moi je me serais comporté à cette époque. Si j'avais été du côté des "gentils", me serais-je battu ou aurais-je fui pour mon propre salut ?
Et si j'avais été du côté des "méchants", aurais-je été endoctriné ? Si oui, aurais-je été coupable entièrement ? Aurais-je admis mes torts ? Si .....
Bref, ce que je souhaite exprimer ici, et ceci ne regarde que moi, je comprends tout à fait que mon point de vue ne soit pas partagé, c'est que je ne me sens pas apte à condamner le mal.
Je ne suis qu'un être humain qui réagit à son environnement et à sa propre histoire (oui mesdames et messieurs, je suis pour le déterminisme). Je ne pense pas qu'il faille tout nuancer, tout accepter. Mais moi, je ne me sens pas de taille pour regarder quelqu'un et dire : Tu es seul coupable.
Pour moi, le problème de cette guerre a été la présence d'Hitler mais s'il n'avait pas été là, il y aurait peut-être eu une autre personne... Mais c'est un autre débat.
Maintenant, je suis tout à fait conscient du devoir de mémoire et qu'il faut veiller à ce que ça ne se reproduise plus jamais. C'est pourquoi, je pense que faire lire ce livre à l'école serait une bonne chose mais à un public beaucoup plus âgé que les classes du premier degré inférieur.




La mort est mon métier-Robert Merle - Sobibor




Date de publication : La mort est mon métier : 1952
                                     Sobibor :  2003

Auteur : La mort est mon métier : Robert Merle
              Sobibor : Jean Molla


Le personnage :  Rudolf Höß (son nom de famille devient Lang dans le récit) , il était le commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale.


Nous avons ici une équivalence avec Jacques Desroches qui travaillait aussi dans le camps de Sobibor.

Robert Merle et Jean Molla utilisent le journal intime pour relater les dires des deux protagonistes.


Le lieu : Auschwitz (camp de concentration-d'extermination en Pologne) et  le camp de Sobibor (camp de concentration puis d'extermination en Pologne également).

Leur mission : exterminer, veiller au bon fonctionnement du camp.

Ressenti moral : Aucun des deux personnages ne se sent coupable de ce qu'il s'est passé. J.Desroches préfère se suicider et attribuer ses fautes à sa recherche du bonheur alors que Rudolf Lang se dit responsable par la faute d'Hitler. Il a été abandonné par celui-ci le laissant seul responsable (puisque Hitler se suicide avant d'être capturé). Rudolf accepte son poste de chef et plaide coupable pour tout. Mais aucun des deux personnages ne dit qu'il regrette ses actions.

Le déroulement : Dans Sobibor, nous plongeons dans le récit, tout est déjà lancé. Le camp est déjà créé, le récit parle surtout de la relation entre Jacques au sein du camps avec la jeune serveuse polonaise , Anna.
A contrario, dans La mort est mon métier, nous découvrons la naissance du camp et l'installation des douches visant à exterminer les juifs. En commençant par le monoxyde de carbone d'un camion à un composant chimique, les cristaux de Zyklon B.  Rudolf Lang gravit les échelons pour finir par commander le camps alors que Jacques Desroches est présent dans le camp mais ne fait que compiler des données pour ses supérieurs.

Public : Le livre Sobibor serait plus pertinent pour un public jeune car le récit de l' Histoire n'est qu'une mise en abime dans le récit d'Emma. On touche donc à un sujet dense mais sans s'y noyer.
A l'inverse, le livre de Robert Merle est destiné à des adultes car les crimes contre l'Humanité sont décrits sans langue de bois et peuvent choquer les jeunes lecteurs. Les deux livres que j'ai eus en main sont issus de la collection Folio.